Monday, October 6, 2008

Paysage un

Les yeux voûtés par les heures en cascades. Les doigts pelés sur un chapelet vivant. Le rêve durci au-devant des bourrasques et qui geint comme un sourd sans mots et sans patrie.

Ma maison s'est repliée sur moi, les biseaux de ses châssis se croisant vers le ciel. J'ai grimpé à même ses pics vertigineux et me suis faite épouse dans un linceul de brume. Au-dessus de la mer d'arbres, aux branches des défaites, j'ai semé toutes ces larmes qui ne venaient pas. L'envoûteuse, désolée, a remué ses cils et s'est figée en pierre.

Et j'ai senti en moi fleurir la haine.

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